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JNR NOUVELLES INFOS
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  • Je mets ce blog sur la toile pour diffuser mes écrits en souhaitant que d'autres s'y intéressent et me le fassent savoir sans toutefois aller jusqu'à les recopier parce que alors je deviendrai méchant....
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11 juin 2005

LE MIRACLE DE STRASBOURG - 2eme EPISODE

LE MIRACLE DE STRASBOURG - 2eme EPISODE - - Oui.... Je m’essoufle et mon coeur bat fort. C’est elle, maintenant j’en suis sûr. J’ai fait la gaffe qu’il fallait pas faire. Elle m’a reconnu. Si en plus elle m’a toujours en grippe après toutes ces années, ça va pas être gai le travail demain. Il est dix heures bientôt. Elle va rentrer à vélo. Je me lève, je laisse ce qu’il faut pour payer et je pars vers l’hôtel. Il y a une station de taxis installée pas loin. Peu de filles en déshabillés sous leur imper ce soir. Il fait trop froid ou Madame le Maire a demandé qu’elles prennent des congès ? Le taxi, ici comme ailleurs a reconnu le pékin parisien. Il me propose de passer devant la cathédrale illuminée pour le marché de Noël. J’accepte. Devant l’hôtel des Monnayeurs je le fais arrêter. Je paie. Je rentrerai à pied. Il m’explique qu’il est payé pour m’emmener à Kléber, qu’il va faire un tour et qu’il revient d’ici une demi heure. Il part en parlant sur sa radio. Bon sang, jamais tranquille dans ce boulot. J’avance vers la cathédrale. Elle me fait toujours cette impression. Elle m’aimante. Bien sûr avec la pluie fine qui tombe sur les immenses fléches et les illuminations à plusieurs milliers de watt, l’effet extra terrestre est encore plus fort. Je ne suis plus ici. Je suis là il y a dix siècles. Les ouvriers finissent de monter les pierres roses. La rosace flamboie avec toutes les bougies et tous les cierges. J’entre avec le choeur des fidèles. Un Maure est là avec son turban sur la tête. Sans doute un des Rois Mages. Il nous salue. Nous nous écartons. Il se met à genoux dans les arcades du transept. Je m’agenouille derrière lui. Je l’entends murmurer des paroles que je ne comprends pas. Il pose son turban par terre. Il salue, se relève et part. A part moi, personne n’a vu le turban coincé contre le pilier. - Monsieur, eh Monsieur, vous allez geler sur place. Le chauffeur de taxi est là debout près de moi et me secoue. Je m’ébroue, les cheveux mouillés j’ai froid. Je monte dans sa voiture. Le chauffage à fond me saisit.Je somnole. Nous arrivons à l’hôtel Kléber. Il me laisse. Il part sans que j’ai payé. Je me réveille, il y a de la neige partout. Le ciel est encore plus gris qu’hier pendant le voyage. J’ai bien chaud ici à l’intérieur. L’Alsace c’est bien pour ça. Il y a une culture de la vie douillette et entre soi bien au chaud. Comment ils font ces jeunes imbéciles pour mettre le feu partout avec un froid et une neige pareil. Pendant le petit déjeuner, j’entends parler des premiers incendies au Neuhoff. Une phrase s’éléve “C’est tout racaille et basanés, là bas, faudrait tous les jeter dehors, il a raison le borgne”. Ouais, ben vaut mieux pas que je reste ici. Je me présente au jeune caissier pour expliquer que je vais peut être encore rester un peu. Il est surpris. Tout est déjà réglé. Je peux laisser mes bagages. Ca veut dire que je dois tout finir aujourd’hui. C’est gai. Je prends le tram, direction Neuhoff, arrêt Mairie. Je descends dans un autre Strasbourg. Il sont tous de couleur ici. Ils parlent fort et rigolent. C’est communicatif, je rigole aussi, je ne sais pas pourquoi. J’entre dans la Mairie, je demande les affaires sociales. Je ne peux pas me tromper c’est là où la queue est la plus importante. Je demande si je peux voir Mademoiselle Benouladi ? Il doit y avoir erreur parce que c’est Madame. Elle m’a encore informé en partie la collègue. Je ne peux pas la voir parce qu’elle travaille dans un bureau et qu’il faut prendre rendez vous. Je monte vers le comptoir des affaires sociales et je commence mon rafut. Suffisament fort et impoli avec tous ces français de couleur pour que je me fasse remarquer et qu’un petit fonctionnaire barbichu et servile me prévienne qu’on va me mettre dehors. J’explose et voue à tous les diables les fonctionnaires, les étrangers, les socialistes et les vigiles qui arrivent sur ces entrefaits. Quelques échanges de coups finissent par me mettre dehors. Jean Noel REBORA
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